samedi 28 février 2015

Nouveautés


Je viens de mettre sur le site un écrit sur la conversion des Juifs à la fin de temps :

Les écrits des pères furent enrichis également, notamment ceux de saint Basile et de saint Ambroise.

La Bible pour les jeunes fut refaite; un peu mieux :


Vôtre, archimandrite Cassien

lundi 23 février 2015

Carême

Commençons ce carême dans la joie, rayonnants des préceptes du Christ notre Dieu, dans la lumière de l'amour et l'éclat de la prière, dans la pureté de cœur et l'énergie des forts, afin de nous hâter noblement, le troisième jour, vers la sainte Résurrection, qui répand sur l'univers son immortelle clarté.
(Lundi de la première semaine du Carême à Matines; Cathisme 3 mode 2)

A tous je souhaite un Carême qui porte plein de fruits du salut et je demande pardon à ceux que j’ai pu offenser.


en Christ, archimandrite Cassien

lundi 16 février 2015

Sur les bords des fleuves de Babylone



    Lors du Triode nous chantons le psaume 136 : «Sur les (bords des) fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions …» Ce psaume évoque l’exil du peuple hébreux à Babylone et figure notre exil du paradis après la chute ancestrale. De même que les Israélites furent punit par le Seigneur pour leurs prévarications, nous le sommes à cause de nos péchés. Babylone signifie le monde déchu. «Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.» (Apo 17,5) Le fleuve principal de Babylone, c’est l’Euphrate dont l’Apocalypse fait mention à plusieurs reprises : «Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d’Euphrate.» (Apo  9,14) «Le sixième (ange) versa sa coupe sur le grand fleuve, l’Euphrate. Et son eau tarit …» (Apo 16,22).

    En entrant dans le grand Carême il nous est demandé de songer à notre déchéance et à pleurer notre état loin du paradis afin de retrouver la félicité perdue. 


    Le psaume poursuit en disant : «en nous souvenant de Sion,» c’est-à-dire que Sion est le paradis. Les hébreux rentrèrent dans la Terre promise après avoir fait pénitence, et nous aussi retrouvons la béatitude perdue en pleurant nos péchés, en vivant ce Carême, tel qu'il nous est demandé.

    Les exilés à Babylone avaient suspendu leurs harpes «aux saules de la contrée», c’est-à-dire que les chants de la joie cessèrent à cause du deuil, ce qui veut dire pour nous, que lors du Carême nos réjouissances mondaines doivent cesser et faire place au repentir.

    «Lorsque nous vivons dans l'abondance des biens qu'Il nous donne, nous y sommes comme insensibles. Que fait Dieu ? Il nous les retire, pour que cette privation nous rende plus sages, et nous les fasse rechercher de nouveau,» dit saint Jean Chrysostome en expliquant ce psaume. Donc le but de l’exil, c’est de nous stimuler à retourner dans les bras de notre Père céleste en tant que Fils perdu, Fils prodigue, celui dont le second Dimanche du Triode fait mention.

    «Appliquons-nous donc avec zèle à l'observation exacte de cette loi (du Carême) nous deviendrons par là dès cette vie, habitants du ciel, nous ferons partie des chœurs des anges, et nous nous rendrons dignes des biens éternels,» ainsi termine saint Jean Chrysostome dans son explication, et moi je ne peux rien ajouter.

archimandrite Cassien

Les saules pleureurs, d’ailleurs, je pense, qu’ils ont leur nom précisément de ce psaume, comme suggère le nom latin : Salix babylonica.


jeudi 12 février 2015

«M’AIMES-TU ?»

Après le triple reniement de Pierre, Jésus lui demanda par trois fois : «M’aimes-tu ?» (Jn 21,16) Pierre lui répondit : «Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime.» Il ne dit pas simplement : Je t’aime, Seigneur, car il avait honte et conscience de son reniement. Pourtant il aimait du fond du cœur le Seigneur, malgré sa lâcheté et ses faiblesses. Le Seigneur le savait, et c’est pour cela qu’Il lui dit tout de suite après : «Pais mes brebis.» Il avait confiance en Pierre et  Il savait qu’il  allait s’affermir par la suite.
    Si le Christ avait demandé à Judas le Traître, au Mont des Oliviers : «M’aimes-tu ?», Judas aurait-t-il répondu comme Pierre : «Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime ?» Certes non, car il savait que le Sauveur connaissait le fond de son cœur, et qu’il était en train de le trahir. Il aurait probablement dit hypocritement : Oui, je t’aime, alors que dans le même temps il Le trahissait par un baiser.
    Le reniement de Pierre et la trahison de Judas furent des très graves péchés. Cependant le premier pleura tout de suite amèrement son péché, et le second, à l’inverse, alla se pendre par désespoir.
    Le Seigneur pourtant s'était comporté envers eux avec le même amour. Si Judas avait demandé pardon, Jésus l’aurait pardonné, comme  Il a pardonné à ceux qui L’ont crucifié, et comme  Il a pardonné à Pierre.
    «M’aimes-tu ?» Y a-t-il une parole plus importante, sortie de la bouche du Christ ? Une parole lourde de sens et de portée. Tout notre destin en dépend, comme pour les deux apôtres. Quelle sera notre réponse, si le Seigneur nous le demandait, en nous regardant dans les yeux ?
   Mise à part la question du Christ : «M’aimes-tu ?» afin de recevoir une confession de foi de Pierre à cause de son reniement, quelle autre raison poussa le Seigneur ? Lui qui est l’amour même a-t-il besoin de notre amour qui est l’amour que l’Esprit saint nous a infusé ? Certes non. C’est en vue de notre salut qu’Il Le demande, car notre salut dépend de l’amour que nous Lui portons.
    «Tout ce que le charitable Sauveur a fait et ce qu’Il fait encore chaque jour n'est que pour nous faire partager la gloire de sa divinité.» (Saint Paulin de Nole, lettre à Amand) «Le bonheur de l'homme consiste à aimer Dieu et à placer en lui toutes ses espérances.» (ibid,.)

archimandrite Cassien

jeudi 5 février 2015

Retour

Je viens de rentrer en France. La suite, Dieu seul le connait pour le moment. Un voyage en Afrique est prévu après Pâque mais rien de fixe encore.

le prochain bulletin 152 vient de sortir.

Votre en Christ,
archimandrite Cassien