jeudi 25 février 2016

ACCIDENT

On avait prévu la première Liturgie dans la chapelle de sainte Marie Madeleine à Mirabeau, pour le dimanche du Fils prodigue, mais en y allant en voiture j'ai eu un petit accident. Donc la Liturgie est remise pour le dimanche du Carnaval, plaise à Dieu. 

en Christ, 
archimandrite Cassien


mardi 16 février 2016

HOMÉLIE POUR LE DIMANCHE DE LA CANANÉENNE

«En ce temps-là, Jésus s’en alla dans la région de Tyr et de Sidon. Et voici qu'une femme de cette contrée, une Cananéenne, sortit et se mit à lui crier : Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David : ma fille est tourmentée cruellement par un démon ! Mais Jésus ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s'approchant, le priaient en disant : Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! Alors il répondit : Je n'ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël ! Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : Seigneur, viens à mon secours ! Il lui répondit : Ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ! Mais elle dit : Pourtant, Seigneur, les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ! Alors Jésus lui répondit : Ô femme, grande est ta foi ! Qu'il t'advienne selon ton désir ! Et à l'heure même sa fille fut guérie.» (Mt 15,21-28)
    Nous venons t’entendre l’évangile de la femme cananéenne. Cet évangile se lit si la Pâque est tardive. C’est, pour ainsi dire, afin de boucher le trou entre le 15 e dimanche de Luc et celui du Pharisien et le Publicain, qui débute le pré-carême. Le même évangile se lit également pour le 17 e dimanche de Matthieu et lors de l’onction des malades.
    Essayons de décortiquer un peu cet épisode.
    Ce qui m’intrique le plus c’est l’attitude de cette femme quand le Christ la rebute, et «ne lui répondit pas un mot», et la compare à un chien. Au lieu de se vexer, – comme nous ferions – elle ne se trouble pas et répond plein de sagesse au Maître. D’où venait cette sagesse de cette femme du peuple qui était certainement sans instruction ? De la foi profonde qui est le fruit de l’Esprit saint et la racine des vertus, donc de la sagesse. C’est cette foi qui déplace des montages et cette femme faisait plus car elle faisait incliner le Créateur même des montagnes.
    «Admirez ici la prudence de cette femme : ni elle n’ose contredire le Sauveur, ni elle ne s’attriste des louanges qu’il donne aux autres, ni elle ne se laisse abattre par cette parole, outrageante. Mais elle répliqua : Il est vrai, Seigneur; mais les petits chiens mangent au moins des miettes qui tombent de la table de leur maître. Jésus lui avait dit : Il n’est pas juste; elle répond : Il est vrai, Seigneur. Il appelle les Juifs les enfants, elle enchérit et les appelle maîtres. Il lui a donné le nom de chienne, elle ajoute à cette qualification en rappelant ce que font les chiens, et semble dire au Sauveur : Si je suis un chien, je ne suis point étrangère. Vous me donnez le nom de chien, nourrissez-moi donc comme un chien, je ne puis m’éloigner de la table de mon Maître.» (Saint Jean Chrysostome, homélie 53)
    Cette femme avait cette même foi que ce centenier, et de qui Jésus disait avec étonnement : «Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.» (Mt 8,10)
    Tous les deux, cet femme et le centenier n’étaient pas juifs, et le Christ n’était pas envoyé vers eux mais vers les enfants d’Israël. Vu cette foi il fait pourtant une exception et accordait la guérison demandée.
    Tyr et Sidon étaient des villes habitées par des Gentils; Tyr était la métropole des Chananéens, Sidon était situé sur les frontières de leur pays, du côté du nord.
    La Cananéenne insistait à tel point que les disciples demandaient le Seigneur de lui donner satisfaction, afin d’avoir la paix, comme on dit. Elle insistait, car il s’agissait de sa fille tourmentée, de chair de sa chair et quelle mère digne de se nom ne donnerait pas sa vie pour son enfant ?
    «Les disciples, qui ne connaissaient pas encore la conduite mystérieuse du Sauveur, le priaient pour cette Cananéenne, soit par un sentiment de compassion soit par le désir de se débarrasser de ses importunités.» (Saint Jérôme)
    Cette fille fut «tourmentée cruellement par un démon», non dans son âme mais dans son corps, c’est-à-dire elle était possédée. Les néo-chrétiens, dont la foi n’est pas basée sur la Tradition de l’Église, mais sur les raisonnements réduisent cette possession à une simple maladie psychique. Pourtant l’évangile en parle à maintes reprises des possessions.
    Cette fille fut possédée dans son corps. Autre chose d’être possédé dans le corps et autre chose d’être possédé dans l’âme. Dans le premier cas, la possession n’est pas nécessairement notre faute mais peut venir de l’extérieur, comme par la magie par exemple, et dans le second cas le malin trouble notre âme, qui est malade et passionnée par suite de nos péchés.
    Si le Christ se rendait dans le pays de Tyr et de Sidon, ce n’était pas par hasard mais précisément à cause de la foi de cette femme, je pense, qui savait transporter des montagnes.
    Pourquoi l’évangile nous relate cet épisode ? C’est pour nous apprendre d’insister sans relâche dans nos prières afin que Dieu vienne à notre aide dans nos besoins et pour nous apprendre également à nous résigner quand Dieu nous humilie par des éprouves.
archimandrite Cassien
   
 «Voici la raison du retard que Jésus mettait à l’exaucer : il savait qu’elle lui tiendrait ce langage, et il ne voulait pas qu’une si grande vertu demeurât cachée.» 
(Saint Jean Chrysostome, homélie 53)

«C'est à juste titre que le Sauveur déclare que cette foi est grande; car sans avoir été ni pénétrés des enseignements de la loi, ni instruits par les oracles des prophètes, les Gentils ont obéi à la prédication des Apôtres aussitôt qu'ils ont entendu leur voix, et ont ainsi mérité la grâce du salut. Mais si le Seigneur diffère d'accorder le salut d'une âme aux premières larmes de l'Église suppliante, il ne faut ni désespérer, ni cesser de demander, mais redoubler de persévérance dans la prière.» 
(Raban Maur)

vendredi 12 février 2016

Chapelle de sainte Marie Madeleine

Je viens de rentrer du Vaucluse, où nous avons commencé à restaurer la chapelle de sainte Marie Madeleine. Plaise à Dieu, il y aura la première divine Liturgie le dimanche du fils prodigue (15/28 février). La chapelle se trouve à Mirabeau, entre Aix en Provence et Manosque, au bord de la Durance.
La voici en vidéo :


Vôtre en Christ, 

archimandrite Cassien

mercredi 3 février 2016

NOUVELLES DE LA MISSION



Je viens de rentrer du Togo, où j’étais trois semaines.

On a célébré la divine Liturgie les dimanches et aussi la grande bénédiction de l’eau à la Théophanie.

Il y a eu 14 baptêmes et un mariage.
Les problèmes du terrain de l’église ne sont toujours pas résolu, malgré qu’on a changé, avec le propriétaire, pour un autre terrain. Il y a toujours des personnes qui réclament en leur faveur le terrain. Hier il y a encore eu une convocation du tribunal, mais tout est en notre faveur.

Voici la chapelle provisoire en reconstruction sur le nouveau terrain.

Le terrain de 4 lots (50 m sur 50 m)



Un évêque de Grèce devait me rejoindre mais ce sera finalement aux calendes grecs. 


En Christ, archimandrite Cassien