mercredi 25 décembre 2019

pour notre instruction

«Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la
boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche, quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.» (Is 53,7-9)
Ces paroles prophétiques d’Isaïe se reportent au Christ, le seul sans péché, l’agneau sans tache, et lors de la proscomédie (préparation des saints dons) le prêtre lit presque ces mêmes paroles : «Comme une brebis, Il a été conduit à la boucherie. Comme un agneau sans tache devant celui qui le tond, Il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, son jugement a été exalté. Qui racontera sa génération? Car sa vie a été enlevée de terre.»
Le prophète Jérémie dit, de son côté, à peu près pareillement : «J’étais comme un agneau familier qu’on mène à la boucherie, et j’ignorais les mauvais desseins qu’ils méditaient contre moi : Détruisons l’arbre avec son fruit ! Retranchons-le de la terre des vivants, et qu’on ne se souvienne plus de son nom !» (Jer 11,19)
Toutes les prophéties sont pour notre instruction et doivent servir à nous corriger. Quand, par exemple, il est dit : «Il n’ouvre pas la bouche,» cela nous apprend à supporter nos petites épreuves avec résignation, au lieu de gémir, de nous lamenter, et de regimber. «Quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.» Si nous pouvons dire la même chose de nous-mêmes, alors et encore, nous pourrions nous révolter. «Pour les péchés de mon peuple,» le Seigneur a souffert la croix, et nous, c’est pour nos propres péchés. Cela devrait nous humilier au moins un peu. Le Christ fut exalté, car humilié à l’extrême, et pour cela «sa vie a été enlevée de terre.» À nous aussi, est préparée une place dans le paradis, la vraie vie, dont cette vie ici-bas n’est que la préparation, une préparation qui ne se fait pas toute seule, ni sans effort. Les épreuves servent à nous humilier, et sans humilité, pas de salut, car l’opposé de l’humilité c’est bien l’orgueil qui a fait chuter Lucifer et tant d’hommes.
L’apôtre Paul, écrit : «Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.» (Rom 8,35)
Que notre Sauveur, – dont nous célébrons la Naissance dans la chair, ces jours-ci, – nous accorde d’être comptés parmi ces vainqueurs !


a. Cassien

mardi 17 décembre 2019

177

Voici un nouveau bulletin
A lire et à mettre en pratique !

a. Cassien