Puisque c’est la fête aujourd’hui du bon larron, saint Dismas, voici une épisode de la vie de saint Porphyre de Gaza, que je suis en train de mettre sur notre site :
«Saint Porhyre sourit et me dit d'un air enjoué : «Ne t’étonne pas, frère Marc, en
me voyant bien portant et plein de force. Apprends la cause de ma guérison : tu admireras alors l'ineffable miséricorde du Christ, et avec quelle facilité il rétablit les situations dont les hommes désespèrent». Je le priai de me dire la cause de sa guérison, et comment il s'était débarrassé d'une si grave maladie. Il me répondit : «Voici quarante jours environ, comme j'assistais à la vigile du saint dimanche, je fus pris d'une indicible douleur au foie. Incapable de la supporter, je m'en alla m'étendre auprès du saint Calvaire. La, par l'effet de l'excessive souffrance, j’eus une sorte d'extase. Je vis le Sauveur cloué sur la croix, et l'un des larrons attaché près de lui sur une autre croix. Et je me mis à crier, et à dire la parole du larron : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. Et le Sauveur, en réponse, dit au larron suspendu sur sa croix : «Descends de ta croix, et sauve cet homme couche la-bas, ainsi que tu fus sauvé toi même». Et le larron, descendant de sa croix, me prit dans ses bras, me baisa et, me tendant sa droite, me releva et dit : «Viens auprès du Sauveur». Aussitôt, je me lève je cours vers Lui : je le vois, descendu de sa croix, qui me dit : «Prends ce bois et garde-le.» Et, sitôt que prenant ce même précieux bois, je m'en fus chargé, je sorti de mon extase et le revins a moi. Depuis ce moment, je n’ai plus éprouvé de souffrance; je ne sens même plus l'endroit de mon mal.»
