mercredi 28 septembre 2011

HISTOIRE DE LA FÊTE DE L’EXALTATION DE LA VIVIFIANTE CROIX


La vénération de la sainte Croix fut introduite au 4ème siècle sous le saint roi Constantin et sa sainte mère Hélène. Pendant sa vie, par trois fois le roi eut la vision de la sainte Croix.

La première fois, il vit la Croix lors de la guerre contre l’abject Maxence, le roi de Rome, qui versait beaucoup de sang pour des prédications et qui sacrifiait un grand nombre d’enfants, de filles et de femmes enceintes afin de rendre propices ses dieux. Maxence menait une vie sans retenue et tout Rome le détestait.
Quand Constantin avança contre Maxence il mit tout son espoir en Dieu. Il n’avait que 25.000 soldats et Maxence à peu près 200.000. Comme Constantin savait que Maxence avait Satan de son côté, il commença à prier le Dieu qui a créé le ciel et la terre et que tous les chrétiens vénèrent. Il demanda à Dieu un signe pour savoir si la guerre contre Maxence serait victorieuse.
Lors de sa prière intense, apparu, vers midi, une croix plus claire que le soleil, formée par des étoiles. En même temps il vit une écriture dans le ciel : «Par ce signe tu vaincras» c’est-à-dire : par la croix viendra la victoire. Cette vision, tous les soldats la virent et ils furent étonnés et la crainte les saisit. La plupart étaient des païens pour lesquels la croix était un signe de malheur et de mort, car en ce temps les criminels étaient crucifiés. Les guerriers craignaient que la croix leur apportât malheur. Même Constantin fut troublé. Pendant la nuit le Christ lui apparut et dit : «Fait faire une croix et que les soldats la portent comme étendard, alors tu vaincras non seulement Maxence mais tous tes ennemis.»
L’empereur raconta ce songe à ses confidents et ordonna qu’une croix fut forgée en or et ornée de perles et de pierres précieuses. Il ordonna à tous ses soldats de mettre une croix sur leurs armes et leurs vêtements.
Malgré son avantage, Maxence fut vaincu. Après l’entrée à Rome, Constantin remercia Dieu pour la victoire, et ordonna d’ériger au centre de la ville une croix sur une colonne de pierre. On érigea sur la place publique une statue de Constantin qui tenait une croix dans sa main droite. Constantin fit inscrire dessus en latin : «Par ce signe salvateur, vrai témoin de courage, j’ai délivré votre ville du joug des tyrans et après la libération j’ai redonné au sénat romain et au peuple la splendeur d’antan.»
Pour la deuxième fois, Constantin vit la croix dans le ciel quand il assiégeait la ville de Byzance, la future Constantinople. La troisième fois cela arriva quand il faisait la guerre contre les
Scythes. Tous ces apparitions éclatantes incitèrent Constantin à suivre l’exemple de sa mère, la reine Hélène, et à se faire baptiser.

La pieuse Hélène décida d’aller à Jérusalem, munie d’une somme d’argent importante, afin de chercher la Croix du Sauveur. Sur la route, Hélène visita beaucoup de lieux saints, la purifia du culte des faux dieux et découvrit les reliques de beaucoup de saints. Le patriarche de ce temps, Macaire, reçut la reine avec beaucoup d’honneurs. La bienheureuse Hélène, lors de la recherche de la croix, fit venir des juifs afin de leur demander où la croix se trouvait cachée. Tous se dérobaient en prétextant ne rien savoir. Finalement on lui désigna un vieux juif, du nom de Judas, fils d’un prophète considéré, en lui disant que lui risquait de le savoir. Judas refusa longtemps de désigner le lieu recherché, mais à la fin il amena tout le monde sur une colline de terre et de pierres, sur laquelle le roi romain Adrien avait fait construire un temple païen en l’honneur de la déesse Venus. Il affirma que la croix se trouvait sous ce temple.
Hélène commanda tout de suite que le temple fut détruit et les gravats enlevés. Le patriarche Macaire lut une prière et une odeur suave se répandit dans l’air. Sur ce lieu, un peu plus loin, à l’est, on trouva le sépulcre du christ, le Golgotha, trois croix et aussi les clous de la crucifixion. Tout le monde fut surpris; personne ne savait laquelle des trois était la vraie croix du Christ. Il arriva qu’on portait un mort pour l’enterrer. Le patriarche Macaire ordonna aux porteurs de s’arrêter et on posa les trois croix l’une après l’autre sur le mort. Quand la croix du Christ fut mise sur le mort, celui-ci se réveilla. L'impératrice Hélène, en joie, toucha la croix, la baisa et la vénéra. Les militaires, les dignitaires, les guerriers et le reste du peuple en firent de même. Puisqu’il y avait beaucoup du monde qui voulait voir la Croix, l’impératrice Hélène ordonna de la montrer à tous. Le patriarche Macaire se mit sur l’endroit le plus élevé, éleva la croix et la montra à tous. Tous acclamèrent : «Kyrie eleison !»
Depuis, le 14 septembre, on célèbre la fête de l’Exaltation de la Croix.
Hélène emporta une partie de la croix et les clous et donna la croix restante au patriarche afin de la garder pour les générations futures.
Judas, qui avait montré l’endroit de la croix à l’impératrice Hélène, et une foule de gens se convertirent au Christ. Il fut baptisé du nom de Cyrique, c’est-à-dire «appartenant au Seigneur.» Plus tard il devint patriarche de Jérusalem et fut martyrisé sous Julien l’Apostat.

Sainte Hélène ordonna que des églises soient bâties sur les lieux saints de Jérusalem. Tout d’abord l’église de la Résurrection, qui fut construite au lieu du sépulcre du Christ et où sa croix fut découverte. Elle ordonna aussi qu’une église fut construite à l’endroit où se trouve le tombeau de la Toute Sainte. L’église fut consacrée en l’honneur de la Dormition. Ensuite la pieuse Hélène laissa encore construire dix-huit autres églises, les orna avec magnificence, les dota des ustensiles nécessaires pour le culte et ensuite rentra à Byzance en emportant une partie de la croix et les clous.
Il reste encore à mentionner comment la croix fut volée par les Perses au 7ème siècle et retourna plus tard à Jérusalem pour la joie des fidèles. En ce temps régnait en Perse Chrosrau, un bon guerrier et victorieux dans ses combats. Chosrau s’empara de l’Egypte, de l’Afrique, de la Palestine et prit Jérusalem où il massacra beaucoup de chrétiens. Ses guerriers spolièrent la ville et emportèrent les trésors des églises. La chasse avec la Croix du Christ fut également volée. Les rois byzantins essayèrent de vaincre Chosrau mais subirent des revers. Le roi Herakleios demanda la paix à Chosrau mais celui-ci la refusa hautainement. Herakleios fut fort attristé et demanda secours à Dieu. Il demanda aux chrétiens de jeûner, de prier et de veiller, afin que le Seigneur les délivrât de l’ennemi, qui se vantait d’anéantir tous les chrétiens et qui blasphémait le Nom de Dieu. Tous prièrent afin que les païens comprissent qu’il n’y a qu’un seul Dieu et qu’ils ne pussent plus dire : «Nous et nos dieux sommes forts». Ils devaient comprendre que personne ne pouvait résister à la puissance de notre Dieu. Le roi lui-même pria en larmes et jeûna. Ensuite il rassembla tous ses soldats et se mit en marche contre les Perses, avec l’aide de Dieu. Herakleios vainquit Chosrau, le mit en fuite et l’emporta pendant sept années contre les restes de son armée. Peu après Chosrau fut assassiné par son propre fils, qui devint roi et qui envoya immédiatement après un messager à Herakleios afin de lui demander la paix. La paix fut conclue et le roi Herakleios rentra comme vainqueur et rapporta les restes de la Croix que les Perses avaient emportés. La croix resta 14 ans chez eux. Le roi Herakleios fut en joie et loua Dieu.
En entrant à Jérusalem, habillé de vêtements de pourpre et richement orné, il prit les morceaux de la Croix sur ses épaules afin de les déposer à leur ancien lieu. Sur sa tête, il mit la couronne royale. Arrivé devant le portique qui mène au Golgotha, à sa surprise Herakleios ne put plus avancer. Le roi était accompagné par le patriarche Zacharie, lui-même accompagné du peuple portant des rameaux de figuiers. Tout à coup il vit un ange du seigneur qui se tenait au portique et empêchait le roi d’avancer.
L’ange dit au patriarche :
«Ce n’est pas de cette manière que notre Créateur porta la croix.»
Le patriarche trembla à ces mots et dit à Herakleios :
«Sache que celui qui est habillé richement ne peut porter la croix que porta le Christ qui s’est fait pauvre et humble pour nous.» «Si tu veux porter la croix, porte-la comme le Sauveur !» Le pieux roi ôta ses vêtements royaux et revêtit un habit de pauvre. Ensuite, il put entrer sans obstacle par le portique et porta la croix dans l’église, où les Perses l’avaient volée, et la remit à son ancienne place.

jeudi 22 septembre 2011

Paris


Je viens de passer la Nativité de la Mère de Dieu à Paris avec nos fidèles là-bas. Voici sur le photo quelques fidèles, «sans compter les femmes et les enfants».

En Christ, archimandrite Cassien

vendredi 16 septembre 2011

Jésuites

J'ai pu enfin terminer l'Histoire des Jésuites, écrit par le père Guettée.

Vôtre archimandrite Cassien

samedi 10 septembre 2011

LA DECOLLATION DU PRECURSEUR


Malgré la solennité du dimanche, c’est aujourd’hui un jour de jeûne à cause de l’importance de la fête qui tombe ce même jour : la Décollation de saint Jean le Précurseur. C’est un jeûne mitigé. Ainsi l’Eglise a mis sous le même dénominateur les deux fêtes – le dimanche et la Décollation.

Quelle est l’importance de cette fête de la Décollation ? Il y a tant de martyrs qui ont laissé leur vie pour le Christ mais auxquels on ne donne pas tant d’importance. D’abord, le Précurseur fut le plus grand parmi les enfants nés de la femme, comme dit l’Ecriture. Ce n’est que la Toute-Sainte qui le dépasse en sainteté. Ensuite, librement il s’est présenté au martyr. Il aurait pu l’éviter en étant plus accommodant, plus diplomatique. Il fut la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament. A la fois prophète et apôtre, Jean fut déjà sanctifié dans le sein de sa mère lors de la Visitation. Il a vécu comme moine et il est considéré comme modèle pour la gente monastique. Toute sa vie il a vécu dans le désert comme ascète, se nourrissant des sauterelles et du miel des abeilles sauvages. J’ai eu la chance de vivre deux semaines dans la grotte, à En Karim, où Elisabeth se réfugia avec son enfant. Selon la Tradition, jamais il n’a péché, même pas en pensée, comme la Mère de Dieu. Voici en très bref, les mérites et les exploits de saint Jean.

Quelques mots concernant la Décollation. Pour sa franchise, le saint fut emprisonné. Comme j’ai déjà dit, Jean aurait pu se taire concernant la vie dissolue d’Hérode et garder ainsi les faveurs de celui-ci. La vérité et les commandements de Dieu pourtant lui étaient plus chers, et même les seules valeurs auxquelles il ne sacrifiait rien.

Hérodiade, cette femme dissolue n’avait que ses ambitions égoïstes en vue pour lesquelles elle était prête de tout sacrifier. A l’opposé de saint Jean, elle ne reculait devant rien pour faire le mal, comme Jean ne reculait devant rien pour le bien.

Lors de cette anniversaire d’Hérode, on mangeait et buvait, et comme généralement au-dessus de la mesure (Jean de son côté ne buvait jamais de boisson fermentée), ce qui a entraîné d’autres maux : la promesse insensée d’Hérode de donner jusqu’à la moitié de son royaume à cette fille sensuelle. Pour ne pas renier son serment, il sacrifia, à regret, la vie du Précurseur. Ainsi fut enlevé tout obstacle aux desseins pervers de ces deux femmes corrompues. Le choix entre le bien et le mal ne pouvait être plus clair : Jean récoltait pour toute l’éternité gloire et honneur et les autres trois, honte et damnation. Pour son renoncement et sa vie agréable à Dieu, Jean a été jugé digne de festoyer maintenant dans l’autre vie, tandis que cette triade perverse a été punie pour son festin sacrilège. Que nous faut-il d’autre comme exemple et leçon ?

Que saint Jean nous rende digne de marcher dans ses traces et nous accorde quelques miettes du festin qu’il célèbre dans l’autre vie avec les anges et ceux qui ont vécu comme lui !

Archimandrite Cassien

dimanche 4 septembre 2011

visite


Nouvelles

Aujourd’hui, dimanche, nous avons célébré la divine Liturgie, à l’hermitage. L’après-midi j’ai eu la visite de deux prêtres de catacombes : le père Maxime de Suisse et un higoumène des Indes.

Ce soir je partirai pour l’Allemagne et plaise à Dieu,, dimanche prochaine nous célébrerons la Liturgie en Suisse.


En Christ, archimandrite Cassien