mercredi 28 décembre 2011

NOUVELLES


Je suis toujours en France, partageant mon temps entre l’hermitage et le foyer, en attendant le feu vert pour retourner en Grèce afin d’y aider. Plaise à Dieu nous célébrerons donc la Nativité du Sauveur à l’hermitage.


Je continue de mettre sur notre site les écrits de saint Jean Chrysostome.


Vôtre en Christ,

archimandrite Cassien

mercredi 14 décembre 2011

JUSTICE ET MISÉRICORDE

Dieu est juste et miséricordieux, l’un ne va pas sans l’autre. On peut aussi dire, la justice de Dieu est miséricordieuse et la miséricorde divine est juste. En d’autres termes : La justice divine est miséricorde et la miséricorde divine est justice. Je m’exprime à la façon humaine, selon des concepts qui nous sont familiers car Dieu est incompréhensible et tout ce qui émane de Lui ne se laisse pas enfermer dans des mots.

Une justice sans miséricorde c’est de la cruauté et la miséricorde sans justice c’est de la mollesse. L’Écriture nous en donne, comme exemple, pour le premier cas, les scribes et le pharisiens et pour le second cas, le prêtre Héli. Les premiers n’avaient que la loi devant les yeux sans se soucier de la personne fautive et le deuxième ne pensait qu’à ses fils impies sans se soucier de la loi divine.

Les lois et canons de l’Église sont là afin de nous aider à avancer et à marcher droit sur notre chemin spirituel et il faut les appliquer selon les circonstances, qui peuvent être atténuantes ou aggravantes ou même rendre les canons et lois, dans certains cas, hors d'usage. Nécessité n’a pas de loi, comme on dit et on le voit dans l’Écriture sainte quand les disciples, qui avaient faim, ramassèrent et mangèrent des grains de blé le jour du sabbat alors que cela était interdit (Mc 2,23) ou quand David avec sa suite entra dans le temple et mangea les pains de proposition, qu'il n’était permis de manger qu’aux seuls prêtres. (I Sam 21,4).

Le jeûne institué par l’Église sert à humilier le corps. Imposer pourtant, sans discernement, le jeûne à un malade devient nocif car la maladie fait déjà ce que le jeûne envisage et au lieu d’humilier le corps on l’accable outre mesure. En cas de maladie, la loi du jeûne doit trouver un adoucissement ou même être suspendue.

Si on applique les lois rigoureusement sans tenir compte des circonstances, sans user d’économie là où il faut, alors ces lois deviennent obstacle et non aide dans l’Église.

C’est donc le discernement qui doit tenir l’équilibre entre la justice et la miséricorde et qui tient l’aiguille de la balance bien au milieu sans pencher ni d’un côté ni de l’autre.

Lois et canons sont généraux et il faut les appliquer, non seulement par rapport aux circonstances, mais surtout en considérant la personne fautive. Il faut agir autrement devant un pécheur qui se repent et autrement en face d’un pécheur qui reste endurci. Chaque fois que Dieu voit un repentir sincère il agit avec miséricorde et l’évangile en est plein d’exemples : La femme adultère (Jn 8,3), qui selon la loi devait être lapidée mais à qui le Christ, qui est venu pour nous sauver, à remis son péché. Le père du fils prodigue, (Lc 15) dont l’amour paternel n’avait pas d’arrières pensées, mais qui ne voyait que son fils, qui était perdu, fut sauvé. Dans la parabole du pharisien et du publicain, on voit le publicain repentant, – qui est pourtant plein de péchés –, justifié, et le pharisien, qui garde scrupuleusement la loi, condamné. L’apôtre Pierre qui renia par trois fois le Christ et qui pleura amèrement ensuite, et à qui le Sauveur, après la résurrection, ne demanda que s’il L'aimait sans lui faire le moindre reproche. Dans l’Ancien Testament on voit David commettre l’adultère et ensuite faire tuer même le mari de Bathschéba (II Sam 11). Face au repentir de David, le Seigneur ne le rejeta pas mais il en fit son bien-aimé. Les Ninivites repentants trouvèrent miséricorde devant Dieu et seul Jonas pensa à la façon humaine et attendit leur punition. (Jonas 3 et la suite) La Bible est pleine d’exemples et si on commence avec le Synaxaire on n’en finit pas.

Cependant, quand Dieu voit le pécheur endurci, sa miséricorde devient comme un glaive qui tranche : Les protoplastes, qui se justifièrent au lieu de se repentir, furent chassés du paradis. Au temps de Noé, le déluge engloutit presque toute l’humanité. Sodome et Gomorrhe, où les péchés débordaient toute limite, – comme le monde actuel –, furent consumés par le feu. Le Seigneur employa des paroles dures en face de scribes et de pharisiens endurcis.

En bref : La justice doit être pleine de miséricorde envers le pécheur qui se convertit et la miséricorde doit être juste en punissant le pécheur qui s’endurcit dans son péché.

mardi 6 décembre 2011

Amen

L’Église doit être un phare dans le monde et non un feu arrière de cette société. Elle ne doit pas toujours dire «Amen» à toutes les excroissances de cette société mais courageusement prêcher la bonne Nouvelle même si ces mots sont parfois durs à entendre.


Archimandrite Cassien