mercredi 27 août 2025

DORMITION DE LA TOUTE SAINTE

 Selon la tradition ecclésiastique, Marie (la Mère de Dieu et Panagia), mère de Jésus Christ, fut informée de son repos prochain par l'archange Gabriel trois jours avant celui-ci et commença à s'y préparer comme il se doit.

Elle pria sur le mont des Oliviers et donna ses biens à deux voisines veuves. Comme le jour de sa Dormition, les Apôtres n'étaient pas tous à Jérusalem, prêchant «partout», une nuée les enleva et les lui apporta. Seul l'apôtre Thomas était absent.

La Dormition de la Mère de Dieu eut lieu dans la maison de l'évangéliste Jean, où résidait la mère de l'Homme-Dieu. Après lui avoir fermé les yeux, les Apôtres transportèrent son lit de mort au jardin de Gethsémani, où ils l'ensevelirent.

Pendant le transfert de ses reliques, des Juifs fanatiques tentèrent de renverser son cercueil, mais furent aveuglés. Un seul d'entre eux parvint à la toucher, mais une épée invisible lui coupa les mains.

Le seul absent à ses funérailles fut, comme nous l'avons mentionné plus haut, l'apôtre Thomas. Lorsqu'il se rendit à sa tombe trois jours plus tard, il ne trouva que les linceuls. Apparemment, la Toute-Sainte s'était relevée. Un magnifique temple fut construit sur sa tombe, attribué à sainte Hélène.

    Après sa destruction, l'empereur romain Marcien (450-457) et sa seconde épouse Pulchérie construisirent un nouveau temple, qui existe encore aujourd'hui. La Dormition de la Vierge Marie était initialement célébrée le 13 août, puis le 15 août à partir de 460.



Tous mes vœux pour la fête de la Dormition !

A. Cassien




dimanche 17 août 2025

215

 Mes chers, 

voici le bulletin 215

Vôtre a. Cassien

dimanche 3 août 2025

Homélie sur la sainte et égale aux apôtres, Marie-Madeleine

 Puisque c'est la fête de la chapelle à Mirabeau et également 55 ans que je suis à Clara, voici une homélie de saint Jean Cronstadt :

«Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?» (Jn 20,15)

Bénies larmes, bienheureuse recherche ! Marie-Madeleine pleure le Seigneur mort pour nous, car on l'a enlevé du tombeau, et elle ignore où on l'a déposé. Elle cherche le Seigneur ou son Corps très pur, afin d'exprimer la révérence et l'amour qui lui sont dus au Corps du Donateur de Vie, pour l'oindre d'un parfum, bien qu'il soit plus parfumé que tous les parfums, bien que le défunt lui-même parfume toute existence terrestre. Je le répète : bienheureuses larmes, bienheureuse recherche ! Oh, si seulement nous pleurions pour eux, Seigneur, de cette manière, lorsque, à cause de nos péchés, Il nous est enlevé – de nos cœurs – nous pleurerions pour nos péchés, à cause desquels notre très saint Seigneur Jésus Christ est enlevé de nos âmes, car Il ne peut tolérer la moindre obscurité et la moindre impureté du péché dans son temple animé, c'est-à-dire chez un chrétien. Oh, si seulement nous le cherchions avec autant d'ardeur, de ferveur et d'amour que Marie-Madeleine ! De telles larmes, une telle recherche seraient le parfum le plus parfumé pour notre Seigneur et Sauveur, et bien que nous ne possédions pas de myrrhe matérielle, nous ressemblerions néanmoins aux myrophores, portant dans nos cœurs la myrrhe spirituelle, c'est-à-dire la foi, l'ardeur et l'amour pour le Christ, ainsi que l'ardeur pour notre propre salut.

«Heureux ceux qui pleurent», dit le Seigneur. Et comment ne pas pleurer, nous qui portons une âme impure, tachée de péchés, au lieu du vêtement blanc et pur de justice dont nous étions revêtus après le baptême ! Comment ne pas nous lamenter, ayant souillé le temple de notre âme et de notre corps, où le Seigneur ne peut résider que lorsque nous le purifions par la repentance ? Comment ne pas nous affliger, alors que le péché, tel un renard, a trouvé et continue de trouver de nombreux terriers en nous, et comme les oiseaux dans les montagnes, il a de nombreux nids dans nos cœurs, tandis que le Fils de Dieu, notre vie, notre Sauveur, notre Bienfaiteur omniprésent, n’a nulle part où reposer sa tête, car il ne rencontre que le péché et la méchanceté, l’iniquité et l’iniquité partout ! Comment pouvons-nous nous retenir de pleurer alors que nous, créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous souillons sans cesse cette image divine en nous-mêmes et devenons souvent, par nos innombrables péchés, non pas des images et des ressemblances du Seigneur Dieu, mais plutôt de son adversaire ? Lorsque, devenus membres purs du Corps du Christ par le baptême et la communion, nous faisons de ses membres les instruments d'une prostituée, ou, devenus membres de son Église, nous nous séparons volontairement de cette arche salvatrice et choisissons de nous noyer dans les vagues de la mer de la vie, nous devons verser des larmes amères, brûlantes et sanglantes : car notre perte est terrible, notre audace et notre ingratitude devant Dieu sont immenses ! Par nos pleurs, la terre entière devrait pleurer : car le couronnement des créatures terrestres, le roi terrestre, c'est-à-dire l'homme, désigné pour régner sur toute la terre, a lui-même été soumis aux créatures terrestres, a abandonné l'obéissance à son Roi, le Seigneur Dieu, et s'est soumis à son ennemi ! Mais que contiennent les larmes ? Quels bienfaits apportent-elles ? Le bienfait est que la tristesse et les larmes pour les péchés purifient le cœur des impuretés, restaurent en nous l’image déchue de Dieu, nous rendent la grâce de Dieu perdue par nos péchés et font de nous, par la grâce du Christ, des membres du Christ, des membres du corps de l’Église, des temples animés de Dieu. Et combien ces larmes de repentance sont agréables à Dieu ! Véritables comme la myrrhe précieuse, car, jaillissant d’un cœur contrit et humble, elles chassent de l’âme l’odeur nauséabonde des péchés et attirent la myrrhe parfumée de la grâce divine, ranimant l’âme, terrassée par les péchés, et la transformant d’un cadavre spirituellement impur en un vase parfumé de grâce, d’une ruine disgracieuse du péché en un temple glorieux de Dieu. Voici votre myrrhe, frères et sœurs, réunis dans ce temple pour vénérer la sainte et égale des apôtres, Marie-Madeleine, et apprendre d'elle comment le suivre et défendre ses justifications et ses lois, comme vous, disciples de Jésus Christ, aspirez à le faire. Apportez-lui chaque jour avec audace cette myrrhe : des larmes pour vos péchés et une intention sincère de vivre selon ses saints commandements. Il acceptera avec grâce cette précieuse myrrhe et vous soulagera progressivement de vos iniquités, en envoyant sur vous la grâce du saint Esprit, qui vous sanctifie, vous éclaire, vous vivifie, vous réjouit et vous fortifie sur le chemin de la vertu. «Heureux les affligés, car ils seront consolés» (Mt 5,4). 

Oui, les pleurs et les larmes sont nécessaires aux pécheurs. Si nous étions sans péché, nous ne pourrions que nous réjouir éternellement, car nous avons été créés pour la joie éternelle. Et combien il serait absurde pour quelqu'un emprisonné, exilé ou souffrant d'une forte fièvre de bondir de joie, alors que son sort est douloureux et digne de larmes; de même, pour nous, pécheurs, qui demeurons dans le cachot de notre chair passionnée et éternellement agitée, et dans ce monde adultère et pécheur, comme en exil, de demeurer dans un délire fiévreux de péché et de nous réjouir dans la gaieté charnelle, alors qu'il est plus juste de pleurer secrètement sur nos péchés, en particulier ceux qui mènent à la perdition temporelle et éternelle. Seul celui qui ne comprend pas ce qu'est le péché, à quel point il est mortel ? Qui ne sait pas que Dieu abhorre infiniment tout péché, car Il est infiniment saint; et que pour nous libérer de la plus terrible calamité du péché, un sacrifice infini et terrifiant était nécessaire : la mort du Fils de Dieu. Bref, seuls ceux qui ignorent les terribles conséquences du péché peuvent s’abstenir de le pleurer. Et nous, semble-t-il, savons ce qu’est le péché : car nous ne sommes pas des païens qui habitent le pays des ombres et qui mêlent souvent péchés et actes légitimes. Nous entendons continuellement la voix évangélique du Seigneur Dieu et savons, tant par l’Évangile que par l’expérience et les écrits des saints pères, ce qu’est le péché, comment il nous prive de la communion avec Dieu et combien ses conséquences temporelles et éternelles sont terribles !

Mais quel besoin y a-t-il de parler de larmes et de pleurs en un jour aussi solennel et élevé qu’aujourd’hui ? Ne serait-il pas préférable que le prédicateur parle en ce jour des motifs de joie ? On pourrait dire qu’il y a déjà beaucoup de larmes et de soupirs dans le monde. Si je parlais des pleurs et des larmes de ce monde, je pourrais être condamné par les partisans de la gaieté et de la joie. Cependant, puisque je parle de pleurs spirituels, qui apportent la béatitude et donc la joie à celui qui pleure, il est inadmissible de mentionner les pleurs en un jour d'une telle importance. Le discours sur les pleurs spirituels devrait accompagner la joie caractéristique de ce jour et la sublimer. Car dites-moi, qui honorera le mieux ce jour et le passera d'une manière agréable à Dieu : celui qui s'adonne aux plaisirs charnels, courants de nos jours parmi les hommes charnels, ou celui qui, purifiant son âme de ses péchés par des larmes sincères, passera toute la journée à se réjouir en Dieu le Sauveur, dans la grâce qui remplit son cœur et dans une prière sincère pour le bien-être et la longue vie de la très pieuse souveraine impératrice et de la très pieuse souveraine tsarévna, qui porte le nom de la sainte et égale des apôtres Marie-Madeleine; certainement, ce dernier, et sa prière, seront plus facilement exaucés par Dieu ? Car il est dit : «Les justes ont crié, et le Seigneur les a entendus» (Ps 33,18), et quiconque pleure ses péchés est justifié par la justice du Christ. Par conséquent, le deuil des péchés n’empêche pas la véritable joie chrétienne, et la mention du deuil spirituel n’est pas déplacée lors d’une célébration nationale.

Après avoir dit à Marie-Madeleine : «Pourquoi pleures-tu ?», le Seigneur ajouta : «Qui cherches-tu ?» – sachant qu'elle le cherchait, lui, son Seigneur et Sauveur. Pensant qu'il était le jardinier, elle dit : «Seigneur, si tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et je l'emporterai.» Marie est déterminée à trouver et à prendre le Corps pur de son Seigneur, comme s'Il était le Roi Lui-même : «Je le prendrai» (Jn 20,15). Son zèle était si grand et son amour pour le Seigneur si fervent ! Oh, si seulement nous pouvions posséder ne serait-ce qu'une étincelle de son amour ardent, profond et inébranlable pour le Seigneur. Prie pour cela, ô sainte martyre du Christ ! Cependant, il arrive souvent qu'un chrétien, ayant perdu le Seigneur qu'il portait dans son cœur à cause d'un péché, et ressentant le vide et la pression de son absence, le recherche à nouveau avec ferveur, s'interrogeant intérieurement : quel péché, volontaire ou involontaire, a été la cause de son éloignement ? Et constatant que ce péché et celui-là étaient tous deux la cause de son éloignement, il se repent sincèrement et prend la résolution de prendre, d'attirer à nouveau le Seigneur par un repentir fervent et la prière, et, l'ayant trouvé, de ne plus le laisser partir. Ainsi, mes frères, ne restons pas une seule minute sans le Seigneur, lorsque par faiblesse, distraction ou passion nous le perdons – mais cherchons-le immédiatement avec un repentir sincère, la foi et l'amour. Car quiconque, ayant péché, ne se repent pas immédiatement et ne cherche pas à renouer avec le Seigneur, dort dans la mort pécheresse, ne voit ni ne ressent le danger de son état et, étant mort, rêve qu'il est vivant. Ainsi, les malades physiques, proches de la mort, prétendent être en bonne santé et n'avoir besoin ni de médecin ni de médicaments. De même que l'insensibilité des organes et l'absence de douleur sont un signe certain de délabrement et de mort imminente, de même, chez un pécheur, l'inconscience et l'insensibilité à ses péchés, ainsi que l'absence de reconnaissance du besoin d'un Sauveur, sont des indicateurs fiables de la mort spirituelle, un état extrêmement dangereux pour son bien-être. Heureux donc les pécheurs qui cherchent le Sauveur de tout leur cœur ! Car le Sauveur très miséricordieux ne tardera pas à les sauver et leur dira : «Ta foi t'a sauvé; va en paix» (Luc 8,48). 

Chers frères pécheurs, cherchons le Seigneur Sauveur par des prières de repentance et de confession, par des prières de foi et d'amour, tout comme Marie-Madeleine a cherché Celui qui était mort et ressuscité, avec la même ferveur et le même amour ardent : et, comme pour elle, Il se révélera à nous, à notre conscience, à notre cœur, dans la paix de la conscience, dans la joie du cœur, aussi vivement que si nous le contemplions de nos propres yeux, le touchions de nos propres mains, tout comme Marie-Madeleine. Amen.

mercredi 9 juillet 2025

214 et texte

 Mes chers,

voici le bulletin 214

Je viens de mettre sur noter site le livre : "Le salut des pécheurs.

Un texte fort connu dans le milieu orthodoxe et très utile.

A. Cassien

lundi 7 juillet 2025

NOUVELLES

 Je viens de rentrer de Suisse où nous avons célébré la divine liturgie ce dimanche (4e de Matthieu), dans la chapelle de saint Maurice à Saxon.

Le jour avant, samedi, fut baptisé Basile, le second fils de Gaian et Marie Monnet.





a. Cassien

samedi 7 juin 2025

PENTECÔTE

 En cette fête d'achèvement, fidèles, célébrons joyeusement la Pentecôte où s'accomplit la promesse du Christ : car en ce jour le feu du Consolateur sous forme de langues sur terre descend et les disciples illuminés sont initiés aux mystères du ciel : voici la lumière du Consolateur brillant sur l'univers. 

Cathisme de Matines de Pentecôte


Tous mes vœux pour la sainte Pentecôte, 
a. Cassien

mercredi 4 juin 2025

213

 Un nouveau  bulletin est prêt : 213

mardi 3 juin 2025

PREMIER CONCILE ŒCUMÉNIQUE DE NICÉE

 

 Nous venons de célébrer le premier concile œcuménique de Nicée en 325. Quelques remarques sur une icône tardive de ce concile.

Sur l’icône est représenté à côté de l’empereur Constantin le pape Sylvestre, ce qui ne correspond aucunement à la réalité historique. Voici ce qui est marqué sur le site « Wikipedia » :

« Seul un évêque vient d'Italie, un de Gaule et un d'Afrique du Nord tandis que Rome n'est représentée que par deux prêtres envoyés par l'évêque Sylvestre, qui n'a pas fait le déplacement.» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_concile_de_Nicée)

En plus, de le représenter avec la tiare à trois couronnes ne tient pas. « La tiare papale remonte à l'antiquité tardive. À l'origine, elle consistait en une sorte de « toque » fermée à paroi rigide, qu'on accompagna d'une première couronne à partir de 1130. La majorité des historiens s'accorde pour attribuer au pape Boniface VIII l'ajout d'une deuxième couronne à la tiare, précisément en 1301. C'est Benoît XII qui, en 1342, fit ajouter peu avant sa mort une troisième couronne à la tiare. Toutefois, selon d'autres historiens, c'est Jean XXII qui aurait fait ajouter cette troisième couronne, ou bien encore Urbain V ; l'incertitude reste grande à ce sujet et rend peu aisée l'interprétation précise des trois couronnes, faute d'en pouvoir repérer l'origine exacte. 

Revenons à l’icône décadente. En plus, Constantin ne présida pas au milieu mais est assis à côté, comme s’il faisait partie de l’assemblée des évêques. La représentation dans l’ensemble tend vers le naturalisme. L’icône est signée par Michel Damascène en 1591. Celui-ci  est fortement influencé par l’école vénitienne, où il a séjourné. L’adoration des trois mages, ci-après le montre fort bien. 




A. Cassien