«Le Seigneur-Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder.» (Gn 2,15) Selon ces
« Et lorsque la peine de cet égarement vient la frapper, elle voit par expérience combien diffère le bien qu'elle a délaissé du mal où elle est tombée.» vénérable Augustin (de la genèse, chap. 9)
Une fois chassés du paradis les protoplastes devraient donc se procurer de la nourriture – «Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre,» – en peinant et leurs progénitures également cela jusqu’à la fin du monde. «Abel fut berger, et Caïn fut laboureur.» (Gen 4,2) Cette malédiction pose donc sur nous.
Plus tard, on voit que «Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne.» (Gen 9,20)
Les pères interprètent spirituellement ce passage : cultiver et garder, en l’appliquant à notre âme, qu’il faut défricher d’abord les ronces et les épines, – qui signifient les péchés, – ensuite cultiver avec des vertus et garder de l’ennemi, qui cherche à la dévaster comme autrefois dans le paradis.
Le jeûne, que l’Église nous demande, surtout lors du Grand Carême, n’est autre que le rétablissement de l’état paradisiaque.
«Il est bien plus vrai que le jeûne va balayer de notre âme toute cette agitation qu'y entretiennent nos passions. Finie cette bataille de l'esprit et de la chair, finie cette rébellion de l'esclave contre le maître, un terme est mis, une bonne fois, à cette guerre livrée par notre corps.» saint Jean Chrysostome (première homélie sur la Genèse)
a. Cassien
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