vendredi 16 mars 2012

LES TROIS ARBRES


Il était une fois, quelque part, trois petits arbres qui se tenaient sur une colline et rêvaient à ce qu’ils souhaitaient dans l’avenir.

Le premier regardait en l’air en disant : «Je voudrais garder un trésor. Je voudrais être décoré avec de l’or et rempli de bijoux. Je serai le plus beau coffret à bijoux au monde !»

Le second regardait au loin un ruisseau qui faisait son chemin vers la mer. «Moi je voudrais naviguer sur les mers en transportant sur moi des rois puissants. Je serai le plus puissant navire du monde !»

Le troisième arbre regardait vers le bas où il avait des hommes et des femmes au travail. «Moi, je voudrais rester sur le haut de cette colline. Je voudrais devenir si grand que les hommes, en s'arrêtant, regardent vers les hauteurs, vers le ciel et pensent à Dieu. Je serai l’arbre le plus haut du monde.»

Les années passèrent. Pluie et soleil se succédaient et les arbres grandissaient. Un jour, trois bucherons montèrent sur la colline. Le premier regarda le premier arbre et dit : «Cet arbre est beau. C’est tout à fait l’arbre qu’il me faut.» Et, en quelques coups de hache, l’arbre tomba.

«Maintenant il feront de moi un joli coffret et je garderai des trésors !» se dit le premier arbre.

Le deuxième bucheron regarda le second arbre et dit : «Cet arbre a l’air très solide. Exactement ce que je veux.» Ce disant il coupa l’arbre qui s’effondra à terre. «Maintenant je voyagerai sur de grands océans, songea-t-il, et je deviendrai un imposant bateau, qui emportera des rois !»

Le troisième arbre désespéra quand le dernier bucheron le regarda. Il se tenait droit et haut en se dressant vers le ciel. Le bucheron leva son regard vers lui en murmurant : «Il me va très bien, cet arbre.» Après quelques coups de hache, l’arbre tomba à terre.

Le premier arbre fut plein de joie quand le bucheron le porta vers la scierie. Mais l’homme en fit une crèche pour les bêtes. Ainsi l’arbre ne garda ni bijoux ni or. On le remplit avec du foin pour nourrir les animaux.

Le second arbre se réjouit quand le bucheron le traîna vers le port, mais ce jour-là on ne construisait pas de puissants bateaux. C’est ainsi qu’il devint une petite barque pour la pêche. Trop petit pour traverser les mers, et juste assez pour naviguer sur un petit lac.

Le troisième arbre, perturbé, se demanda ce qu’il allait devenir quand on le laissa à la scierie. «Je voulais me tenir droit sur la colline et monter vers Dieu, et maintenant …?»

Des jours et des nuits passèrent, et les trois arbres oublièrent leurs anciens rêves. Une nuit illuminée par la lune, une jeune femme s'assit sur le premier arbre et mit au monde son enfant dans cette crèche. Son mari se disait : «Ce serait bien si elle pouvait accoucher dans une maison.»

La femme, mettant sa main sur la crèche qui brillait sous l’effet de la lune, sourit en berçant son premier-né. Tout à coup, le premier arbre comprit qu’il portait le plus grand trésor sur lui.

Un soir, un voyageur fatigué et ses amis montèrent dans une vieille barque. Le voyageur s’endormit pendant que le second jeta ses filets dans le lac. Tout d’abord vides, ils se remplirent de poissons. Le petit arbre eut peur et s’enfonça, étant tant chargé. Il savait qu’il n’avait pas la force de transporter tant de poissons et d’hommes à travers la pluie et la tempête. Le voyageur fatigué se réveilla, se leva et en étendant la main dit : «Silence !» Le vent se calma aussi vite qu’il s’était levé. L’arbre comprit qu’il portait le roi des cieux et de la terre.

Un vendredi matin, le troisième arbre se vit porté par un homme flagellé et épuisé. L’arbre s’effraya quand les soldats clouèrent les mains de l’homme sur lui. Il se sentit mal à l’aise en face de ces hommes cruels. Pourtant le dimanche matin, quand le soleil se leva, l’arbre frissonna, car il savait que l’amour de Dieu avait tout changé. Il avait fait le troisième arbre très fort et chaque fois que les hommes pensaient au troisième arbre, ils songeaient à Dieu. Cela fut bien mieux que d’être l'arbre le plus haut du monde.

N’enlève jamais l’écrit du panneau qui dit «ESPOIR», et ne pense jamais que tout est fini, car il se peut que peu après, tes désespoirs se dressent vers l'espérance libératrice !

mardi 13 mars 2012

Fête de saint Jean Cassien


Juste quelques nouvelles. Hier soir j’ai eu la visite d’une groupe des fidèles, qui sont venu me souhaiter une bonne fête, puisque c’est la fête de saint Jean Cassien. Ensemble nous avons célébré les vêpres et les Grands Complies. Des années, il n’y a pas eu d’offices dans ce petit monastère de sainte Marina, qui n’était pas habité.
Aujourd’hui il fait un vent glacial et certainement personne viendra en visite.
En Christ,
archimandrite Cassien