vendredi 30 juillet 2010

DIMANCHE DES SAINTS PÈRES DU 4 E CONCILE OECUMÉNIQUE

Le Christ, dans son instruction d'aujourd'hui, enseigna à ses disciples d'observer tous les commandements de la Loi de Dieu – même ceux que certains pensent être petits et insignifiants. L'observance des commandements se fait par les œuvres : les actes de vertu, la foi, le sacrifice et l'amour. Ce sont les bonnes œuvres que les autres verront et dont ils glorifieront Dieu. Dans le Royaume des cieux, sera appelé grand celui qui observe tous les commandements de Dieu et qui donne cet exemple aux autres, de sorte que ces autres soient éclairés. Il est caractéristique que le Christ ne leur enseigna pas depuis les cieux, ni ne leur envoya un de ses délégués du ciel sur la terre pour enseigner le genre humain. Au lieu de cela, Il est venu Lui-même au monde pour devenir l'exemple de l'extrême Humilité, l'Amour absolu et le grand Sacrifice. Il demande la même chose à ses disciples : qu'ils accomplissent d'abord de bonnes œuvres et puis, avec leurs œuvres, ils enseignent l'humanité. Les saints pères du 4e Concile oecuménique, qui sont aujourd'hui honorés par l'Église, devinrent la lumière du monde par les œuvres de leur vie. À notre époque, c'est une grande nécessité pour la société humaine : que les hommes, clergé et laïcs, observent d'abord tous les commandements de Dieu, les grands et les petits, et qu'ils enseignent ensuite les autres par les œuvres. Et de tels hommes, il n'y en a que peu.


Archimandrite Eustache

vendredi 23 juillet 2010

La prière "privée”

Après avoir nourri le peuple, le Christ donna l'ordre à ses disciples de monter dans la barque et de retourner à Caphernaüm. Quand les disciples furent repartis, le Seigneur "congédia les foules". Une fois tout seul, Il monta sur la montagne pour prier "en privé", comme c'est rapporté par le saint évangéliste dans l'évangile d'aujourd'hui. Nous devons prêter une attention particulière à cette prière "privée" du Christ. Par cette prière, le Christ nous enseigna la manière de prier. Premièrement, c'était fait en privé. Le Christ n'invita pas ses disciples à une prière publique, mais resta tout seul à un endroit isolé. Deuxièmement, Il monta sur la montagne. Par là, Il nous enseigne que pour prier, un homme doit se détacher des corvées et des embarras de la vie, et monter spirituellement au-dessus d'eux pour chercher à rendre un culte à Dieu "en esprit et en vérité". Troisièmement, le Christ avait commencé sa prière au crépuscule et la finit tard dans la nuit. La prière nocturne, alors que l'obscurité règne sur la nature et que le monde se repose, donne à la personne spirituelle la faculté de rester vigilante, en cherchant la Lumière du Christ qui est vraiment la Vie. Cette façon de prier est observée à la lettre et en esprit par les monastiques et les ascètes, qui prient surtout "en privé", loin du monde, généralement sur les montagnes et de nuit.

archimandrite Eustache

samedi 17 juillet 2010

La triple Compassion

Le Christ quitta la région de Capharnaüm pour aller ensemble avec ses disciples dans le désert. Quand le peuple découvrit où Il se trouvait, ils prirent avec eux leurs parents infirmes et allèrent à sa rencontre pour L'implorer de les guérir. Le Christ ne fit pas que guérir les infirmes, mais Il instruisit aussi le peuple. Son instruction était si attirante que personne parmi le peuple ne voulut partir jusqu'à très tard l'après-midi, tant qu'Il continuait son enseignement. C'était la deuxième forme de sa Compassion envers le peuple. Il enseignait et son enseignement réconfortait et nourrissat l'âme du peuple. Quand ses disciples L'interrompirent pour Lui demander de permettre au peuple d'aller acheter quelque chose à manger, le Christ montra encore sa Compassion. Il bénit les cinq pains et les deux poissons que les disciples avaient sur eux, et après les avoir rompus, Il les donna à ses disciples qui les distribuèrent en les partageant parmi tout le peuple. Tous mangèrent et furent rassasiés, et il y avait même des restes. Cette triple Compassion du Christ, la guérison des infirmes, l'instruction du peuple et le nourrissement à satiété des cinq mille personnes, était une expression de l'amour paternel de Dieu envers le genre humain.

Archimandrite Eustache

jeudi 8 juillet 2010

"Aie pitié de nous"

"Aie pitié de nous".

Après la résurrection de la fille de Jaïre, le Christ, en compagnie de ses disciples, sortit sur les routes de la cité de Capharnaüm, où beaucoup de monde Le suivit. Deux aveugles qui se tenaient au bord de la route où Il marchait entendirent le bruit fort de la multitude, et cherchèrent le soutien de ceux qui passaient par là. Immédiatement après avoir entendu que Celui qui passait était le Docteur Jésus de Nazareth, ils Le suivirent et se mirent à L'appeler en disant : "Sauve-nous, Fils de David". Le Christ les entendit, mais Il passa son chemin sans répondre. Quand Il atteignit la maison où Il allait, les deux aveugles s'approchèrent de Lui et répétèrent leur appel : "Sauve-nous". Assurément, les deux aveugles ne cherchaient pas d'aumône ni d'aide matérielle comme ils le faisaient pour d'autres personnes, mais ils cherchaient l'intervention du Dieu Ami de l'homme pour retrouver la vue. C'est pourquoi le Christ leur demanda s'ils croyaient qu'Il pouvait leur faire ce qu'ils demandaient. Lorsqu'ils répondirent : "Oui, Seigneur", le Christ leur rendit la vue par sa Parole divine : "Qu'il vous soit fait selon votre foi". Tous les deux virent alors, joyeux, de leurs yeux corporels, Celui qu'ils avaient vu auparavant avec les yeux de l'âme et qu'ils avaient imploré par leur prière instante : "Sauve-nous". Lorsque l'on apprend cette prière instante : "Sauve-moi, Seigneur", alors on recevra cette Réponse divine : "Qu'il te soit fait selon ta foi".

Archimandrite Eustache 28-6-2010.

jeudi 1 juillet 2010

Les "mauvaises pensées"


Quand les scribes entendirent le Christ pardonner les péchés du paralytique dans l'évangile d'aujourd'hui, ils se disaient en eux-mêmes qu'Il blasphémait, parce que seul Dieu pardonne les péchés. Le Christ alors, percevant, en tant que Dieu, les pensées des scribes, leur demanda : “Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs ?” Par cette question, le Christ, d'un côté, révéla en public les pensées des scribes, et de l'autre, Il caractérisa leurs pensées comme “mauvaises”. Qu'étaient ces mauvaises pensées des scribes ? Dans son Sermon sur la montagne, le Christ a dit : “Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres”. Les scribes de l'évangile d'aujourd'hui considérèrent la réponse du Christ avec méchanceté, car ils cherchaient à Lui trouver des fautes, voyant qu'ils perdaient leur influence et leur pouvoir sur le peuple. Ainsi, ils ne voyaient pas avec bonté la Bienveillance de Dieu envers leur prochain paralytique, mais souhaitaient accuser le Christ de blasphème. C'est pourquoi le Christ révèle leur méchanceté. De la même manière, le Christ révélera les “mauvaises pensées” de chaque homme qui ne voit pas avec bonté l'œuvre de la Bienveillance divine, mais cherche des accusations contre le Christ et son Église, et des excuses pour justifier sa propre infidélité ou son péché.


archimandrite Eustache