vendredi 12 février 2021

L’AVOCAT DU DIABLE

  Je n’aime pas me mêler des affaires du Vatican, mais une fois n’est pas coutume.

Hier, j’ai lu un long article sur un prêtre «catholique» : Werenfried van Straaten, qui est décédé en 2003. Fort connu à son époque, il avait crée des œuvres caritatives qui existent encore dans le monde, l’Église en détresse et autres. Il est question de le reconnaître comme saint mais le Vatican renâcle. Une femme a témoigné que ce prêtre avait voulu la violer lorsqu’elle avait 20 ans. Je ne mets pas en doute son témoignage, mais prendre cet égarement du prêtre pour contrecarrer sa canonisation, ne tient pas debout. Qui sait s’il n’a pas fait mille fois pénitence pour son péché entre-temps ?

Combien de saints, même reconnus par les papistes, ont commis de graves péchés dans leur vie, dont ils se sont repentis ensuite ? L’apôtre Pierre n’a t-il pas renié le Christ et ensuite pleuré amèrement son péché ? Le roi David a séduit la femme d’Uri, et en plus fait ensuite tuer Uri pour cacher son péché. Pourtant Dieu appelle David son «bien-aimé» après son repentir. Saint Jacques le Perse a renié le christianisme, s’est repenti ensuite, et a fini sa vie comme martyr; pour ne nommer que ces trois saints. Combien de saints ont vécu dans de grands péchés avant leur conversion, et se sont sanctifiés ensuite; le vénérable Augustin, par exemple, ou Marie l’Égyptienne ?

Je ne juge pas de la «sainteté» de ce prêtre qui était très connu dans ma jeunesse pour ses œuvres charitables. Ce que je trouve étrange, c’est la procédure du Vatican qui rechigne à cause des péchés de jeunesse de ce prêtre.

De plus, les canons exigent qu’un membre du clergé soit jugé sur le témoignage d’au moins deux témoins sérieux.

Ce que l’on reproche à Werenfried c’est : «une tentative de viol, un excès dans sa conduite, des écarts dans l’administration, et une tendance fascistoïde.»

Bon, pour une canonisation, le Vatican a son avocat du diable, qui fait bien son travail en ce cas-ci.


a. Cassien


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