dimanche 6 octobre 2024

210

 Un nouveau bulletin (210) est disponible.

L'histoire des Lombards également.

 vôtre

a. Cassien

samedi 7 septembre 2024

PARDONNE-LEUR !

 «La pauvreté est rusée en inventions,» dit un proverbe russe. L’équivalent français : «la nécessité est mère d’invention». Cela veut dire quand on est dépourvu de moyens, on en invente. Cela concerne, au niveau spirituel, mon manque de charismes, vertus et formation spirituelle. Il faut donc suppléer. Cela peut servir, avec peu de moyens, comme introduction – comme plat d’entrée.
Comme plat principal, je voudrais m’attarder un peu sur les paroles du Christ : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font». (Luc 23,34) Le Sauveur, au moment de donner sa vie pour nous, disait cela en face des principaux juifs, dans leur aveuglement orgueilleux, des bourreaux grossiers, et de la populace qui criait : «Crucifie-le !» (Mt 27,22)
Il y avait pourtant des exceptions, comme le bon larron Dismas, qui croyait, contre toute évidence, à la résurrection, ou le centenier Corneille qui disait : «Assurément, cet homme était Fils de Dieu.» (Mc 15,39)


le cenurion Corneille


Si on regarde le monde actuel, n’est-ce pas la même situation ? Ceux qui manipulent ce monde, dans leur soif de pouvoir et d’argent, ont comme maître, le diable, mêmement ceux qui exécutent leur ordres, et aussi la majorité des gens ignorants qui se laissent entraîner vers le mal, ne croyant plus à leur Créateur mais à la science, à l’argent et au bien-être. 
Celui qui au paradis insuffla aux protoplastes la désobéissance, est le même qui poussa les juifs à crucifier le Messie et qui entraîne les hommes d’aujourd’hui vers le mal. Jamais on a vu autant de crimes que dans ce monde apostat ! Les journaux sont remplis de crimes de toutes sortes et il est rare que l’on y lise une bonne nouvelle. Bien sûr, on peut attribuer cela aux médias, à la drogue, à l’insécurité et autres, mais celui qui tire les ficelles est toujours le diable qui sait que son heure est venue. «Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui,» dit l’Apocalypse (12,9) Un peu plus loin : «Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.» (12,12) Cela coïncide avec ce que dit le même apôtre : «Il cria d’une voix forte : «Elle est tombée, elle est tombée, la grande Babylone. Et elle est devenue une antre de démons, repaire de tous les esprits impurs, repaire de tous les oiseaux impurs, et détestables. Car tous les peuples ont bu le vin de sa prostitution furieuse. Les rois de la terre, avec elle, se sont livrés à la débauche, et les commerçants de la terre ont fait fortune grâce à son luxe démesuré.» (Apo 18,2-3)
Je ne veux pas entrer dans les détails sinon je parlerais du peuple palestinien qu’on extermine, du peuple ukrainien qu’on sacrifie pour l’ambition mondialiste, de la pédophilie des grands de ce monde et de certains milieux cléricaux, des enfants qui tuent leurs parents, et vice versa, des femmes violées en pleine rue, etc. Je n’en finirais pas. 
Ne nous étonnons pas si nous, les croyants, sommes attaqués plus violemment, car c’est à nous que le Malin en veut principalement. 
Pour finir ce «plat» il reste comme «dessert» l’exhortation à ceux qui croient au Christ, tels Dismas ou Corneille, à prier pour ce pauvre monde qui gît dans le mal et à nous sacrifier. Notre responsabilité est grande et à nous sera demandé bien plus de comptes qu’à ceux qui n’ont pas connu Dieu, et qui n’ont jamais fait l’expérience de son amour, ou plutôt qui n’en sont pas conscients, car Dieu les aime également, mais hélas sans retour !
a. Cassien

mardi 27 août 2024

DORMITION

 A tous une sainet fête de la Dormition de la Toute Sainte !

Le bulletin 209

Vôtre a. Cassien



mardi 20 août 2024

SAXON

 Nous avons pu célébrer la divine liturgie le dimanche avant la Transfiguration à Saxon (Suisse).

Le jour avant (samedi) furent baptisés : Patrick, Antoine, Ignace et Marie.


Les voici.





Vôtre a. Cassien

jeudi 15 août 2024

HOMÉLIE POUR LA TRANSFIGURATION

 Puisque je partirai pour la Suisse, voici déjà l'homélie pour la Transfiguration :

    Sans vouloir me faire l’avocat du diable… Hitler faisait toujours lire d’abord ses discours à un homme simplet et les modifiait jusqu’à que celui-ci les comprenne bien. N’ayant pas un simple d’esprit à ma disposition – nos fidèles sont tous des fortes têtes sans avoir toujours les pieds sur terre – je joue moi-même ce simplet jusqu’à ce que le texte devienne compréhensible.

Le mystère de la Transfiguration du Christ n’est compréhensible que dans l’Orthodoxie qui a une théologie claire sur la divinisation de l’homme et sa communion avec Dieu. 

Je ne fais donc pas comme ce brave curé catholique qui disait franchement à ses ouailles qu’il ne savait rien dire concernant la Transfiguration, et qui changeait simplement le sujet de son prêche en parlant de l’enlèvement du prophète Elie au paradis. Il ne fallait qu’un char et quatre chevaux pour le tirer et le tour était joué. 

C’est le même prophète Elie, qui représentait les prophètes, qui apparut sur le mont Thabor avec Moïse le législateur. Tous les deux avaient déjà eu l’expérience de l’apparition de Dieu dans leur vie terrestre, non une apparition de la nature divine, mais soit l’expérience d'un aspect emprunté, soit de la future humanité du Christ. Moïse entendait une voix, que Dieu empruntait pour se faire entendre, dans le buisson ardent et sur le Mont Horeb. Elie entendait souvent le Seigneur comme «un bruissement doux et léger.» (I R 19,11) Ainsi se fit aussi entendre Dieu lors du baptême du Christ dans le Jourdain. L’Esprit saint prit une figure de colombe sans en être une bien sûr.

En bas du Mont Tabor gisaient, effrayés, les trois apôtres Pierre, Jacques et Jean, que le Seigneur avait choisis. Pourquoi Jésus n’a-t-il pas pris tous les apôtres avec lui pour être témoins de la Transfiguration ? Simplement du fait qu’il aurait dû prendre aussi l’indigne Judas le traître. 

Ce n’est pas tellement le Christ qui a changé lors de la Transfiguration, mais les yeux spirituels des apôtres qui se sont ouverts sur le monde surnaturel. Jusqu’à présent ils ne voyaient qu’avec les yeux de la chair, comme nous aussi lors de la divine liturgie lorsque nous sommes en train de célébrer. Que Dieu nous rende digne de contempler aussi un jour avec les yeux spirituels les mystères divins !

«Moïse et Elie «parlaient tous deux avec Jésus». Leur conversation n’est pas transmise, et les apôtres probablement ne les comprenaient même pas. Il est à supposer qu’il conversaient de la passion du Messie qui s’approchait. L’évangéliste Luc nous l’explique : «Ils parlaient de la manière dont Jésus allait achever sa mission en mourant à Jérusalem.» (9,31)

«Ses vêtements devinrent blanc comme de la neige,» dit le texte. Marc dit : «ses vêtements devinrent éblouissants et si parfaitement blancs que personne sur la terre ne peut produire une telle blancheur.» (Mc 9,3) Comment cela ? Expliquons cela par une métaphore. Le fer au contact du feu devient incandescent et brillant. Par lui-même, le fer ne le peut pas, mais sous l’effet du feu, cela se produit. Ainsi les vêtements du Christ furent transfigurés par la grâce de l’Esprit saint – la gloire qui émanait du Christ. 

«Il fut transfiguré». C’est l’humanité du Christ qui fut transfigurée passivement mais c’est la divinité du Christ qui en est la cause, et qui se cachait d’habitude sous le manteau de l’humanité.

Pierre prit la parole disant : «Seigneur, il est bon que nous soyons ici. Si tu es d’accord, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie.» «En fait, il ne savait ce qu’il disait, car ils étaient tous les trois remplis de peur,» selon Marc. De son côté, Matthieu dit : «En entendant cette voix, les disciples furent terrifiés et tombèrent le visage contre terre.» Le Sauveur n’avait nullement besoin d’une tente et Elie et Moïse encore moins, vivant dans l’autre monde. Ainsi, lors de la Pentecôte, les apôtres parlèrent en langues sous l’influence de la grâce. La nature humaine est hors de son état normal, en ce cas, et est sous l’influence de la grâce.

«Cette frayeur avait fait sortir leur âme de son état ordinaire pour l'élever dans une région supérieure; ils voyaient de leurs yeux Moïse et Elie, mais en même temps leur âme, comme soustraite par la contemplation aux impressions des sens, était tout absorbée par un sentiment tout céleste.» (saint Jean Chrysostome)

Dieu le Père se fit entendre par une voix humaine, disant : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le !» (Mc 9,7) La même voix parla déjà au Jourdain, lors du baptême du Christ : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie.» (Mt 3,17) Matthieu écrit un peu différemment : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. Ecoutez-le !» (Mt 17,5) C’était bien Dieu le Père et non la sainte Trinité, ni l’Esprit saint seul, car il a dit «mon Fils bien-aimé…»

Une fois la voix de Dieu entendue, «les disciples regardèrent autour d’eux, et ils ne virent plus personne, sinon Jésus, qui était seul avec eux.» Ainsi s’achève l’épisode de la Transfiguration. 

Terminons donc aussi notre modeste explication, ayant dépassé à peine l’ingénieux curé susmentionné.

a. Cassien





jeudi 18 juillet 2024

LES INQUIETUDES DE LA VIE

     L’évangile du dimanche passé (Mt 6,22-33) nous parlait des inquiétudes de la vie. Revenons un peu là-dessus pour ceux qui ne l’ont pas bien compris.

Le Seigneur ne dit pas de ne pas travailler, de ne pas s’occuper de la nourriture et des vêtements, mais de mettre notre confiance dans la providence divine et de ne pas nous laisser emporter par des soucis et des inquiétudes. Cela est propre aux païens qui n’ont pas foi en Dieu. Si donc nous nous laissons absorber par ces préoccupations matérielles, cela montre que nous sommes encore un peu «païen» et que notre foi est faible.

L’important dans notre vie doit être «le royaume de Dieu et sa justice», dit l’évangile, et le reste est secondaire.

Il est question de «la lampe du corps», qui n’est autre que notre foi en Dieu. Avec la foi nous voyons et sans la foi ces sont les ténèbres, et le dieu Mammon (de l’argent) l’emporte sur nous, et nous en sommes prisonniers comme les mouches en été dans la glue de l’appât. Si «l’œil est malade,» c’est à dire notre foi, cela veut dire que nous vivons terre à terre, horizontalement.

«Mammon est un mot syriaque qui signifie richesse. Que l’avare qui porte le nom de chrétien apprenne ici qu’il ne peut à la fois servir Jésus Christ et les richesses. Et remarquez que le Sauveur ne dit pas : «Celui qui a des richesses,» mais «celui qui est le serviteur et l’esclave des richesses,» car celui qui en est l’esclave les garde comme fait un esclave; celui au contraire qui est affranchi de leur servitude, les distribue comme en étant le maître.» (vénérable Jérôme) 

Regardons le monde actuel qui gît dans le mal. Les dieux de l’argent, du sport, du plaisir emportent, et les malheurs, qu’on peut lire chaque jour dans les journaux : guerres, maladies, cataclysme, en remplissent les pages.

Si Dieu, l’Eglise, notre foi orthodoxe ne sont pas primordiales dans notre vie, alors les travers sont inévitables, comme c’est le cas dans le monde apostat actuel. En ce cas, le Christ nous taxe de «gens de peu de foi.» S’il ne s’agit de réserver que notre surcroît en argent et en temps pour l’Église, c’est bien triste, et les juifs d’autrefois l’emportent alors sur nous, qui donnaient la dîme et les prémisses ! En ce cas n’espérons pas trop sur la Providence !

L’évangile est simple. Il ne parle que de la lampe du corps, – notre foi – et les soucis qui en découlent, si cette foi fait défaut, si nous adorons Dieu et Mammon à la fois, si nous clochons de deux pieds, comme autrefois les Israélites au temps du prophète Elie.

«À la sueur de ton front, tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retourne à la terre» (Gen 3,19) disait Dieu à Adam après la chute, et c’est donc inévitable que nous peinions et subissions les travers de la vie. Ce que le Seigneur nous demande, c’est de ne pas nous laisser emporter par les soucis mais de mettre notre confiance en Dieu qui «sait bien que vous en avez besoin», et qui trouve toujours des solutions.

J’écris cela pour tous les fidèles, qui sont plus ou moins concernés, sans excepté moi-même. 


a. Cassien 


«Si Dieu revêt avec tant de magnificence les fleurs qui ne naissent que pour satisfaire un instant les yeux et périr presque aussitôt après, pourra-t-il oublier les hommes, qu’il a créés non pour apparaître un instant, mais pour exister éternellement. C’est cette vérité dont il veut nous convaincre en ajoutant : «Si donc Dieu prend soin de vêtir ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, combien prendra-t-il plus soin de vous, hommes de peu de foi ?» 

«En effet, dans leur opinion, (des païens) les choses humaines dépendent de la fortune et non de la Providence; elles ne sont point gouvernées par les justes décrets de Dieu, mais par le hasard et à l’aventure. Leurs craintes et leurs défiances sont donc fondées, puisqu’ils ne croient à aucune direction supérieure. Mais pour celui qui croit à n’en pouvoir douter que c’est la main de Dieu qui gouverne son existence, il lui abandonne le soin de sa nourriture, c’est pourquoi le Sauveur ajoute : «Car votre Père sait que vous avez besoin de toutes ces choses.» 

(Saint Jean Chrysostome; sur saint Matthieu)


samedi 22 juin 2024

PENTECÔTE

 Le bulletin 208 vient de sortir.

Je souhaite une Pentecôte riche en grâce à vous tous !

a. Cassien




samedi 15 juin 2024

HOMÉLIE POUR LES PÈRES DU PREMIER CONCILE DE NICÉE

«Le Christ et les apôtres ne nous ont enseigné ni la dialectique, ni des subtilités, mais une doctrine simple et claire que l’on croit et que l’on pratique en faisant le bien,» disait un père du concile et c’est dans ce sens que je voudrais dire quelques mots sur la fête d’aujourd’hui.
Ce dimanche se situe toujours entre l’Ascension et Pentecôte, mais la date varie selon la fête de Pâque et le rapproche plus ou moins de la fête des Apôtres. Cette année, elle arrive tard, et donc le carême des Apôtres est court, – au contentement des amateurs du jeûne.

L’Église est conciliaire et les questions et problèmes se discutent et se résolvent donc en commun. Selon l’importance, il peut avoir des conciles locaux, généraux ou œcuméniques. Œcuménique vient du grec œcumène et signifie la terre habitée. Les termes de concile ou synode sont synonymes et viennent soit du latin, soit du grec.

Lors de ce premier concile, en 325, fut surtout discutée la question de la nature du Christ et de la date de Pâque. Les adversaires, dont le chef de file était Arius, prétendaient  que la Christ est une créature et non Dieu par nature. Pâque, la fête des fêtes, se célébrait à des dates différentes, selon les pays.

Le concile fut convoqué au temps du roi Constantin et c’est ce même roi qui avait accordé la paix à l’Église, après tant d’années de persécution, qui convoqua également ce synode. Il s’occupa du bon ordre du concile, et des problèmes matériels, comme le transport des évêques, la sécurité etc. Il participa au concile, fit une allocution, mais n’eut pas le droit de vote.

Au concile participèrent officiellement vers la fin 318 pères dont le grand Athanase, qui n’était qu’un simple diacre et qui représentait le patriarche Alexandre d’Alexandrie. Saint Nicolas de Myre y était présent et c’est lui qui donna une gifle au blasphémateur Arius. Il est interdit par les canons qu’un clerc frappe quiconque, et le saint fut donc emprisonné. C’est le Christ et la Toute-Sainte qui libérèrent saint Nicolas et on voit parfois sur ses icônes l’épisode où l’omophore lui fut restitué. Saint Spyridon de Chypre y assista aussi et accomplit le miracle de la brique. Comme une brique est composée de terre, de feu et d’eau, la sainte Trinité est trinitaire en personne mais d’une seule nature. Lors du miracle, de l’eau coula de la brique, ainsi que de la terre, et une flamme en sortit. On voit d’ailleurs le saint sur la fresque à côté du roi, avec son béret de berger.

Le pape de Rome ne s’y rendit pas à cause de sa vieillesse, mais il y envoya deux prêtres pour tenir sa place, et donner leur assentiment à ce qui serait fait.

Aujourd’hui dans l’Église «catholique», qui se dit et se veut catholique, il serait impensable que le pape n’y préside pas et que le concile ne se tienne pas à Rome. Pourtant, aucun concile œcuménique n’a eu lieu à Rome !

Ce concile de Nicée fut le premier, reconnu par la suite œcuménique. Ensuite il y en a eu six autres, et selon une tradition il y en aura un huitième à la fin des temps.

Ce n’est pas le grand nombre des évêques qui garantit son orthodoxie ou s’il est œcuménique. Un évêque peut se tromper et même tous les évêques ensemble. Ce n’est que l’Église dans son ensemble qui est infaillible. Il y a eu des grands conciles erronés, comme par exemple, le «brigandage d’Éphèse.»

Lors du concile on reconnut le Christ omoousions (consubstantiel). Les adversaires tenaient au mot omoiousios (semblable en nature), afin de cacher leur perfidie. Ce fut surtout le grand Athanase qui insista sur omoousions qui ne permettait pas une équivoque.

Les pères frappèrent Arius et ses partisans d’anathème et déclarèrent que son système était opposé à la foi de l’Eglise. Ils furent ensuite exilés.

Après la condamnation de la doctrine d’Arius, le concile passa à la question pascale. Lorsqu’il s’agissait de la foi, les Pères se contentèrent de dire : Ainsi croit l’Eglise catholique.

La discussion touchant la fixation du jour de Pâques eut un tout autre caractère. Il s’agissait d’une question purement disciplinaire, ecclésiastique par sa nature, et pouvant être, par conséquent, tranchée avec autorité par les évêques. Les Pères du concile de Nicée ne dirent donc pas, comme sur la question de foi : «C’est ainsi que croit l’Eglise catholique;» mais ils usèrent de cette formule : «Ce qui suit a été décrété.»

Il fut prescrit de ne pas célébrer cette fête le même jour que les Juifs, mais seulement le dimanche qui suivait le quatorzième jour de la lune après l’équinoxe du printemps. Pour déterminer ce jour, le concile décida que l’Eglise d’Alexandrie s’en occupe et le fasse savoir, à travers l’Église de Rome, aux autres Églises.

Après avoir terminé d’examiner les questions de la foi et de l’unité de l’Eglise, le concile adopta des lois ou canons au nombre de vingt. Ces canons touchent le célibat, la limite de l’évêché, les schismatiques, les apostats, l’usure, la compétence des diacres, le baptême des hérétiques, etc.

C’est avec respect et reconnaissance que nous vénérons donc ces saints pères, qui nous ont indiqué le droit chemin, afin de ne nous égarer ni à droite ni à gauche, dans des excès qui mènent à la perdition.

a. Cassien