mardi 24 juillet 2012

Je viens de rentrer du Togo. Allez voir sur la rubrique "Mission" le récit.


Pour le moment je suis au foyer à Clara. La suite, Dieu seule la connait. Donc pas des questions indecentes !

Vôtre en Christ,
 archimandrite Cassien

mardi 3 juillet 2012

DIEU AVEC NOUS



Dieu S’est fait homme afin de nous sauver. Ce dogme, chaque chrétien le connaît ou devrait le connaître. Il me semble qu’il y a encore une autre raison pour l’Incarnation de Dieu. Dieu a pris chair afin que nous puissions communiquer bien plus facilement avec Lui. Il est devenu palpable, visible, a pris une forme, Lui l'Indescriptible, l’Invisible, l'Insaisissable. Ce n’est plus Yahvé, le Dieu des Juifs et encore moins Allah, un Dieu distancé et lointain. Le Christ, en qui habite la plénitude de la Divinité, sait maintenant par expérience ce qui est la souffrance, la tristesse, la faim et la mort même. Il sait mieux compatir avec nous, pour m’exprimer d’une façon humaine. Il Se nommait Lui-même «le Fils de l’homme» pour bien montrer qu’Il est vraiment homme, qu’Il a véritablement pris chair dans le sein de la Vierge Marie. C’est elle qui a donné la nature humaine et l’Esprit saint la Nature divine – qui font le Dieu-Homme – pour m’exprimer à mon niveau comme un enfant. Une seule personne en deux natures, comme disent les Pères. 
Un des multiples Noms du Christ est bien Emmanuel, qui veut dire «Dieu avec nous». L’apôtre Jean dit dans une de ses épîtres : «Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché» (I Jn 1,1 et 1,3). Dans les Actes des Apôtres il est écrit également : «car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.» Il s’agit bien sûr du Verbe de Dieu, qui a vécu parmi nous, qui est devenu un des nôtres, qui S’est abaissé à notre niveau par amour pour nous.
Quand on songe, non d’une manière abstraite, mais au fond de nous-mêmes, au mystère de l’Incarnation, à Dieu qui est si près de nous, on frissonne. C’est comme lorsque je pense au dernier Jugement où je devrai rendre compte de mes actes vils, ce ne sera pas tellement la peur de la punition, mais le Regard du Christ, plein de tendresse et de compassion, que je ne saurai soutenir et qui me fait venir déjà maintenant les larmes aux yeux.
    C'est ce sentiment qu'a dû avoir aussi le larron sur la croix quand il avait, en face de lui, le Christ qui donna sa vie pour lui, lui dont la vie n’était tissée que de rapines et de crimes.
    Quoi dire encore sur ce grand mystère de l’Incarnation ? C’est l’émerveillement seul qui peut saisir ce que les paroles ne sauront jamais expliquer entièrement.
Archimandrite Cassien