lundi 30 août 2010

EGINE


Une fois de plus je suis aller rendre visite à saint Nectaire. Cette fois-ci en compagnie d'Irène et de son fils Antoine de Strasbourg qui viennent de rejoindre notre Synode.

En Christ, archimandrite Cassien

samedi 28 août 2010

LES INVITÉS


Après la parabole des méchants vignerons et l'avertissement adressé par le Christ aux pharisiens, qu'ils seront expulsés de la gestion de l'héritage divin, les principaux sacrificateurs cherchaient le moyen de critiquer le Christ. Le Christ, cependant, non seulement ne semblait pas avoir peur d'eux, mais Il répéta même son avertissement par une autre parabole : la parabole des noces royales. Il prévint les “invités” du Royaume des cieux, qu'ils n'en auront pas part, à cause des diverses excuses que chacun présentera. Il vaut la peine de noter qu'on n'entre pas au Royaume des cieux sans être invité, tout comme cela se passe à des noces ordinaires. Même ceux qui furent invités au dernier moment n'allaient pas d'eux-mêmes aux noces, mais furent appelés par les serviteurs du roi. D'aucuns demanderont : Est-il nécessaire qu'un homme soit obligatoirement un "invité" pour entrer au Royaume des cieux ? La réponse, en accord avec la parabole d'aujourd'hui est que, oui, il doit être invité. Cependant, il est bien connu que Dieu n'exclut personne de cette invitation mais “veut que tous soient sauvés” et Il invite tous les hommes, mauvais ou bons, à son Royaume. C'est pourquoi Il envoya ses serviteurs “dans les carrefours”, avec le commandement d'"inviter aux noces” – pourvu que les “invités” qui répondent à l'invitation de Dieu portent un “habit de noces”.

Archimandrite Eustache

samedi 21 août 2010

LE PROBLÈME


Le Seigneur, par la parabole des méchants vignerons d'aujourd'hui révèle et prédit d'une part son propre sacrifice par crucifixion, d'autre part, la fin terrible des gouverneurs du peuple, les scribes et les pharisiens, qui, à l'instar des méchants vignerons, seront expulsés de l'administration de l'héritage divin : il est significatif que tout de suite après cela, le Christ, s'adressant aux pharisiens, les prévient justement : C’est pourquoi, Je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Quelle était la raison de la fin terrible des vignerons et de leur expulsion de la gestion de la vigne ? Superficiellement, nous dirions que la raison pour leur expulsion était leur comportement méchant à l'égard des représentants du maître de la vigne. Dans un sens plus profond, cependant, la cause est leur désobéissance au maître de la vigne, et la transgression de l'ordre qu'ils avaient, en tant que vignerons tenanciers. Ils souhaitaient outrepasser les responsabilités qu'ils avaient et prétendre aux droits et aux responsabilités qui appartenaient au maître de la vigne. Ils voulaient devenir les maîtres plutôt que les tenanciers de la vigne. C'est cette même force de volonté qui a expulsé les premiers hommes du paradis. Cette même volonté ferme les portes du paradis pour beaucoup de gens. C'est le problème de l'homme moderne : le fait qu'il désire vivre sans Dieu ou même prétendre aux droits de Dieu.

Archimandrite Eustache

samedi 14 août 2010

LES LIENS

Le jeune homme riche de l’évangile d’aujourd’hui alla voir le Christ, et L’interrogea, avec beaucoup de respect, sur la vie éternelle.


Il avait donc des intérêts spirituels, et effectivement, comme il l’a déclaré lui-même, il observait fidèlement la loi.


Cependant, la Sagesse suprême de Dieu révéla, avec discernement, l’attachement qu’avait l’âme de ce jeune homme, et qui l’empêchait d’obtenir ce qu’il cherchait.


Ce jeune homme avait beau observer la loi avec exactitude, il ne pouvait aimer Dieu plus que sa propre personne. C’était parce que son cœur avait un secret attachement – un lien sur lequel il fondait sa vie religieuse. Ce lien étaient les nombreuses possessions qu’il avait, et qui étaient devenues des attaches spirituelles l’empêchant d’aimer vraiment Dieu.


Les possessions ne sont pas les seules choses qui peuvent nous empêcher d’aimer Dieu. Il y a d’autres liens qui nous retiennent de nous consacrer à la Volonté divine : que ce soit nos enfants, que nous aimons trop, nos parents, dont nous ne pouvons pas nous séparer, des membres de notre famille ou bien nos amis, qui nous influencent, le monde et la société, dont nous nous soucions de l’opinion, sans parler du péché et des passions auxquels nous ne pouvons pas échapper. Toutes ces personnes et ces choses-là deviennent des liens qui retiennent l’âme de la recherche de la vie éternelle pour laquelle nous avons été créés.


C’est seulement quand nous cherchons à obtenir l’aide toute-puissante de Dieu que nous pouvons nous libérer de ces liens pour aller vers ce qui est haut et éternel, c’est-à-dire le royaume de Dieu.

Archimandrite Eustache


vendredi 6 août 2010

LA PETITE OBLIGATION

Quand le Christ parlait du pouvoir de pardonner les péchés qu'Il allait conférer à ses disciples, l'apôtre Pierre s'approcha de Lui et Lui demanda combien de fois on devait pardonner à quelqu'un qui nous avait offensé d'une quelconque façon. La Christ, d'un côté, donna la fameuse réponse de "septante fois sept fois", ce qui veut dire "sans fin", tandis que de l'autre, Il enseigna aussitôt à ses disciples la parabole des dix-mille talents, comme c'est bien connu.

Par cette parabole, le Christ enseigna que Dieu est miséricordieux et que non seulement Il fait preuve de longanimité en attendant le repentir d'un homme, mais que, quand un homme L'implore pour un petit délai du remboursement de ses dettes, Dieu lui pardonne et lui remet toute sa "dette des dix-mille talents" qui Lui était due.

Cependant pour qu'un homme reçoive de Dieu la rémission de sa dette, il doit remplir une petite obligation, qui est la condition préalable de son propre pardon.

Cette obligation consiste à pardonner à son prochain la petite dette qu'il peut lui devoir.

Ainsi, si un homme réfléchit et retient bien quel "profit" il y a à pardonner à son prochain, il n'attendra pas que son prochain l'en implore, mais lui-même va courir offrir le pardon à celui qui l'a offensé.


Archimandrite Eustache

mercredi 4 août 2010

40 ans hermitage


Cela fait 40 ans, aujourd'hui, lors de la fête de sainte Marlie Madeleine, que je suis arrivé à l'ermitage de saint Etienne. Malheureusement cela fait aussi déjà quelques années où je me perd dans le monde.
Voici une photo du temps d'ermite :

Votre archimandrite Cassien